Antinéa mon amour
La vie dans le Groupe Nomade, c'est quelque chose de très intéressant à approfondir, et même de très important, toute la relation coloniale s'est construite là. Vous n'en trouverez rien dans les archives car on ne parlait pas de notre vie quotidienne dans nos rapports. Tous ces gens qui étaient avec nous... il y avait du monde au GN ! Et de tout ça, il ne reste aucune trace. »Jean du Boucher, officier de la petite noblesse gasconne, raconte ici la conquête du territoire des grands nomades Rgaybat, à laquelle il a pris part dans les années 30, et comment il est tombé sous le charme de ces « Salopards » qu'il rêvait de combattre. Devenu un fin connaisseur des savoirs sahariens, il est resté toute sa vie éperdument amoureux de la Mauritanie, cette Antinéa des sable à la beauté impitoyable.« C'était ça qui me fascinait : vivre en nomade parmi les nomades, conquérir tous ces espaces, caracoler en d'Artagnan du désert. Le pouvoir de fascination du Sahara sur les officiers méharistes... c'est quelque chose. Moi, je l'ai vécu. Pas vous ?