Amato
En s'inspirant très librement d'une nouvelle de Stevenson, Denis Lapière signe un récit intimiste et sensuel, teinté de fantastique, dans la veine de grand classique de la littérature du XIXe tel Dracula.Ce huis-clos aux accents pervers est magnifiquement mis en valeur par les couleurs presque fauves d'Aude Samama.En 1924, Hélène, qui souffre d'une maladie chronique, est envoyée par son père à Aosta pour se faire soigner. Elle reste plus d'un mois en soins et doit alors partir en convalescence dans un sanatorium. Mais, la jeune femme refuse et choisit une résidence tenue par une femme et ses deux fils. Noble mais désargentée, la famille loue des chambres de sa vaste demeure.L'un des fils, Mauro, bien qu'un peu simplet, est visiblement troublé par la présence de la jeune femme. Il s'occupe d'elle avec dévouement.Quant à Hélène, elle semble peu à peu envoûtée par l'étrange atmosphère des lieux, en particulier par le portrait d'un inconnu qui orne sa chambre qu'elle surnomme «Monsieur Charmant».Sensualité et mystère semblent être les maîtres mots de ce récit.Les hôtes d'Hélène forment une bien curieuse famille. La mère, autoritaire et fuyante, Mauro, le fils un peu attardé et si attentionné, Amato, le beau jeune homme, mystérieux et fantomatique, sosie parfait de son lointain ancêtre, tous semblent lui cacher un terrible secret.