Alors je me suis mise à marcher
Une rencontre fortuite dans le salon de la maison, entre une adolescente et la nouvelle conquête de son père ; deux frères qui préparent le petit-déjeuner pour leurs parents dont c’est l’anniversaire de mariage pendant que ceux-ci, bien alcoolisés, sont encore endormis ; une mère et sa fille qui se font tatouer, l’une un yin, l’autre un yang ; un père et son fils qui construisent une barrière autour de leur jardin sous le regard de la mère, qui vient de se faire battre par son mari ; une première expérience sexuelle sur un terrain de football au détour d’une soirée trop arrosée…
À travers ces quatorze courtes nouvelles racontées à la première personne, le Danois Kim Fupz Aakeson dresse le portrait d’une jeunesse à la vie pas toujours rose et dont les parents ont une sérieuse tendance à déserter et à ne pas se montrer à la hauteur.
L’auteur ne juge jamais ses personnages, il les accompagne l’espace d’un court moment. Un instant si bien décrit qu’on ne croirait pas qu’il a inventé ces nouvelles, mais plutôt qu’il en a été le témoin. Il peint le portrait d’adolescents happés dans des moments forts et décisifs de leurs vies et les rapporte avec une distance qui n’est, en fait, que tendresse et compréhension.