Mon livre surprise
Paroles de Verdun Ou le jeu de l'oie en BD
Dix mois de combats sanglants qui auront coûté 306 000 morts aux deux camps. Si nous imaginions ces morts couchés à terre, épaule contre épaule, il faudrait 183 km pour les aligner. Dans leurs lettres, dans leurs carnets, dans leurs journaux intimes écrits dans la boue des tranchées, les soldats de 1916 évoquent à leur manière le calvaire qu'ils endurent. Lorsqu'ils ne cherchent pas à rassurer leur famille avec des propos anodins, à l'exemple de Jean Giono écrivant à sa mère, lorsqu'ils ne s'autocensurent pas par prudence, ils utilisent le courrier comme une thérapie, un moyen de vider leur sac à cauchemars, d'évacuer l'horreur et l'indignation accumulées dans des souvenirs traumatisants. Des lettres où ils expriment tout le poids de leurs doutes, de leur lucidité, de leur clairvoyance...