Profondément transformées au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle, sous l’impulsion de l’administration royale, des investisseurs privés et de grands architectes, les villes françaises d’Ancien Régime ne regroupent qu’une minorité de la population.

Elles n’en jouent pas moins un rôle primordial dans l’évolution du royaume. C’est là que la cohésion sociale est le plus à l’épreuve et que se manifestent tensions et révoltes.

Elles sont des centres administratifs, des relais politiques et militaires de l’Etat, mais aussi des pôles de l’artisanat et du grand commerce. Elles sont enfin le moteur de la vie religieuse et culturelle (instruction, circulation de l’écrit). Les institutions municipales sont la clé de voûte de ce système, avec leur gestion originale reposant sur un contrat moral entre l’élite et le peuple, auquel la Révolution mettra fin.