Mon livre surprise
Le vivant comme modèle : La voie du biomimétisme
Des millions d'années avant l'apparition de l'homme, la vie avait déjà inventé la roue, le moteur atomique, le sonar, le vol stationnaire, la capture de l'énergie solaire, l'éclairage électrique, le GPS et des myriades de techniques qui nous dépassent encore complètement : cicatrisation, reproduction, congélation suivie de réanimation, et des cerveaux dont chacun des milliards de neurones est un univers informatique.
Pour le comprendre, il a fallu attendre que nos propres technologies atteignent les profondeurs moléculaires du vivant, nous révélant que les inventions de la nature étaient infiniment plus complexes que les nôtres.
« Le service Recherche et Développement de la nature a 3,8 milliards d'années d'avance sur ceux de nos entreprises », aime dire Janine Benyus, la naturaliste américaine qui a inventé le concept de biomimétisme. « Il s agit de nous en inspirer pour pousser plus loin nos propres inventions, mais surtout pour corriger le tir de ces dernières, qui nous ont conduits dans les impasses écologiques que l'on sait. »
Il existe trois niveaux de biomimétisme.
- Le premier consiste à imiter les formes de la nature.
- Le second, de plus en plus prisé des industriels, repose sur l'imitation des matériaux et des processus naturels. La vraie révolution repose cependant sur le troisième niveau, qui consiste à imiter les stratégies du vivant, sa philosophie.
- Ce troisième niveau a des implications fascinantes. Ainsi, contrairement à l'image que nous nous faisons de la « loi de la jungle », la nature ne pratique la compétition que dans 10 % des rapports entre organismes. Les 90 % restants sont fondés sur la coexistence, le mutualisme, la coopération, le commensalisme, le parasitisme et la symbiose.
À imiter absolument !