Mon livre surprise
Contes du chat noir
Paris est encore imprégné du sang de la Commune quand le cabaret du Chat noir ouvre ses portes, devenant un haut lieu de la bohème artistique. « Organe des intérêts de Montmartre », l’hebdomadaire qui lui est associé, publié de 1882 à 1895, est un précieux témoignage de l’effervescence intellectuelle qui règne alors au sommet de la Butte. Il contribue à révéler le talent littéraire d’Alphonse Allais, Léon Bloy, Charles Cros, Verlaine, Mallarmé ou Lautréamont. Le Chat noir met à l’honneur l’esprit fin-de-siècle : humour noir, blagues de potaches, libertinage, goût de la subversion et fascination pour la mort. Nouvelles tragi-comiques, poèmes en prose oniriques, monologues absurdes ou gouailleurs, contes fantastiques, faits divers macabres : le journal favorise le mélange des genres. C’est aussi une eÎptionnelle mosaïque d’images, au graphisme étonnamment moderne, qui préfigure la bande dessinée.
À rebours de tous les conformismes, Le Chat noir est un magnifique hymne à la liberté.