La psychanalyste Sophie Marinopoulos tire la sonnette d’alarme sur la guerre des sexes qui gronde plus fort chaque jour. Propos sexistes, comportements transgressifs, abus en tout genre : plus que jamais les hommes et les femmes ne se comprennent pas.

Dans une société qui promeut l’effacement de la différence des sexes et des générations, il semble de plus en plus périlleux de se supporter dans des places différenciées porteuses d’égalité, d’accepter ce que l’altérité induit dans nos rapports humains. L’altérophobie est en passe de devenir la maladie de notre siècle, son fléau.

Dans ce pamphlet vif et brillant, Sophie Marinopoulos fustige ce qu’elle nomme les petites philosophies du pénis à l’origine de bien des malentendus et conflits, qui placent de manière très exagérée la différence des sexes en dessous de la ceinture, confondent l’être et l’avoir, évacuent nos constructions psychiques, et pensent l’homme comme un être exclusivement de raison. Elle démontre que l’égalité des sexes ne peut pas s’inscrire dans la victimisation ou la diabolisation au risque de devenir caricaturale, comme dans l’affaire DSK.

Elle appelle à une responsabilité collective et évoque la nécessaire transmission à nos enfants, d’un esprit féministe. L’égalité des sexes est une éducation précoce à la vie relationnelle qui doit être transmise par les mères et les pères ensemble.