Mon livre surprise
Amour, sexe et chasteté
Krishnamurti n'hésite pas, dès les années 1950, à jeter un regard lucide sur des institutions telles que le mariage ou le célibat des moines. Selon lui, le noeud de toute société tient dans la relation qu'établissent les hommes entre eux au niveau le plus élémentaire ; celui du couple. Ce qui pose la question des rapports de domination, du rôle de l'amour et du sexe dans la relation. Le sexe, loin d'être diabolisé, est soumis à l'analyse, il s'agit pas de nier la pulsion sexuelle, mais d'éviter que l'assouvissement d'un besoin naturel tourne à un rapport de domination ou à une obsession. Seul l'amour lui permet de s'exprimer de façon pleine et entière. L'amour est défini à partir de ce qu'il n'est pas : la dépendance affective, le désir, le mariage - qui n'est rien moins qu'un contrat social. L'amour suppose la responsabilité entre ceux qui s'aiment, qu'il s'agisse du conjoint ou du partenaire amoureux, des enfants, du voisin, de la nation et, finalement, de la société. Le problème de la chasteté concerne d'abord ceux qui, dans le cadre d'une religion, ont fait voeu d'abstinence sexuelle. Faire ou ne pas faire l'amour ne devrait pas être une question de contrainte mais de contexte. L'essentiel est d'observer simplement les fait et non une réalité idéalisée par la pensée. Car c'est en définitive la pensée qui est à l'origine de nombreux clivages. Réaliser cela offre un accès à la perception directe de ce qui est. Et les questions ,s'éclairent d'autant mieux que nous leur donnons le temps de faire écho dans le silence. C'est de ce silence, qu'entend proposer l'inédit Amour, sexe et chasteté, de cette "conscience sans choix" qui ne juge ni ne condamne que jaillit l'amour.