Profession : écrivain
Quatre-vingt-treize textes, glanés par Francis Lacassin dans les correspondances de Jack London ou dans de petites revues enfouies dans des bibliothèques américaines, composent Profession : écrivain. Ils révèlent (après le chercheur d'or, le vagabond du rail ou des mers, le militant socialiste, le prophète du retour à la vie rurale) un nouvel aspect de la personnalité de Jack London : le « travailleur de la plume ». C’est une véritable plongée dans les coulisses de l’oeuvre de London, grâce aux commentaires que lui inspirent ses écrits et les auteurs qui l’ont influencé : Kipling, Stevenson, Conrad, Spencer. Les textes dans lesquels il livre sa conception de l’écriture et du métier, sa tactique d’approche des rédacteurs en chef et éditeurs font de l’écrivain un véritable personnage… de roman.
Par sa sincérité, son amour du monde, son obstination à triompher de l’impossible, l’écrivain vu par London ressemble comme un frère… à un héros de Jack London.
De Jack London (1876-1916) on peut dire qu’il fut, avec Mark Twain, l’un des pères fondateurs de cette grande littérature américaine qui a imprimé sa marque dans l’histoire des lettres. Auteur de plus de cinquante romans et recueils de nouvelles : de Croc Blanc au Talon de fer en passant par l’autobiographique Martin Eden et l’innénarable Belliou-la-fumée. London n’a pas seulement été le hérault de l’aventure, sur terre comme sur mer, et de la nature sauvage, mais aussi un militant engagé dans la lutte socialiste, tirant de ses lectures et de sa propre jeunesse démunie des oeuvres qui résonnent encore aujourd’hui d’une grande force.