Prendre fin
Un splendide après-midi de printemps à Paris. Le soleil illumine les rues et les visages, les jambes des filles sont de sortie et notre héros qui n'est plus tout jeune ne s'est jamais senti aussi vivant. Jusqu'ici tout va bien. Sauf que sa voiture a été conduite à la fourrière. C'est contrariant. En partant la récupérer, il s'écroule sur l'esplanade du centre Pompidou. Mourir ! Il ne manquait plus que ça : c'est la première fois qu'il meurt et il ne sait pas comment on fait. Comment mettre la mort au monde ? La farce métaphysique bat son plein dans sa tête, sous le regard excédé de Dali et des enculturés de Beaubourg. C'est qu'il s'incruste, le moribond, refuse de marcher dans le racket de la mort. Amours, rire, révolte, insolence, ironie, colère, il lance ses dernières forces dans la bataille. Se foutrait-il de nous ? Le questionnement tour à tour grave, ironique, hilarant, voire complètement foutraque d'un homme définitivement amoureux de la vie.