Lettres
William S. Burroughs, l’un des « hommes de lettres » les plus novateurs et controversés du XXe siècle, a puisé dès ses débuts la matière de ses livres dans ses échanges épistolaires, qui sont autant de dialogues entre fondateurs de la mythique Beat Generation.
La correspondance rassemblée ici couvre une période d’une quinzaine d’années mouvementées : en 1945, Burroughs vit à New York, découvre la drogue qu’il consomme avec Jack Kerouac et Allen Ginsberg, puis poursuit seul son voyage jusqu’au « terminus de la came » ; en 1959, le voici établi à Paris dans le légendaire Beat Hotel, rue Gît-le-Cœur. Il publie enfin Le Festin nu, récit halluciné qui donne à l’écrivain sa réputation scandaleuse, et découvre la technique du cut-up. Entretemps, il aura séjourné au Texas, à Mexico, Lima, Rome, Londres ou encore Tanger.
Véritable plongée au cœur de ses amitiés – en particulier avec Allen Ginsberg – et de son processus d’écriture, ce recueil est un témoignage foisonnant d’une histoire littéraire désormais passée à la postérité.
William S. Burroughs, né à Saint Louis en 1914, s’installe après ses études à New York, devient héroïnomane et commence à écrire. Après avoir tué sa femme accidentellement, il s’éclipse en Amérique du Sud, puis à Tanger, avant de rentrer à New York en 1975 où il s’impose comme figure tutélaire de la scène underground, jusqu’à sa mort en 1997.