Les racines du hasard
Les phénomènes impensables de la perception extra-sensorielle (télépathie, prémonition, clairvoyance) paraissent moins absurdes à la lumière des propositions impensables de la physique moderne.»
Tel est le thème de ce nouveau livre d’Arthur Koestler, excursion à la frontière qui sépare, à peine deux domaines fondamentaux de la recherche : la physique quantique, infra-atomique, d’une part, la parapsychologie, d’autre part.
En montrant comment la parapsychologie est devenue scientifiquement respectable, Koestler rappelle qu’aux Etats-Unis on se sert aujourd’hui de l’électronique pour expérimenter sur la psychokinèse et qu ‘n URSS, la télépathie est une discipline officielle de la recherche.
De plus en plus « occulte », la physique théorique, enfreignant joyeusement les lois de la nature, naguère encore sacro-saintes, montre une inclination étonnante pour des concepts « surnaturels » comme la masse négative, les trous dans l’espace, le temps renversé. Dans le monde fantastique de la physique des quanta, les notions raisonnables d’espace, de temps, de matières et de causalité n’ont plus cours. Les plus grands physiciens de notre époque, Einstein, Planck, Heisenberg ont été parfaitement conscients du caractère « mystique » des concepts dont ils se servaient, et plusieurs d’entre eux ont tenté une synthèse de la physique et de la parapsychologie.
Koestler examine certains de ces efforts de synthèse pour relier les sciences e¬tes aux intuitions de l’homme en quête de réalités profondes ; il esquisse une hypothèse personnelle à propos de ce problème qu’il demande à tous les chercheurs d’aborder sans préjugés, en se gardant à la fois d’un matérialisme figé et d’une crédulité superstitieuse.