Les oiseaux de cuir
Nous ne vieillirons pas. D'autres fleurs de délire s'épanouissent au ciel, vertes et violettes, gonflées, tordant leurs pétales venimeux, et ceux qui les voient tombent à genoux en balbutiant des fragments de prières oubliées. »
Peut-on définir ce qui captive les lecteurs de Julia Verlanger, plus connue sous le pseudonyme de Gilles Thomas ? Je pense que c'est une affaire de ton. De même qu'il existe un ton Stendhal, un ton Céline ou un ton Colette, le ton Verlanger se reconnaît dans le premier paragraphe. Et notamment dans ses nouvelles : récits dans lesquels, moins tenue par les impératifs du genre SF, elle laisse vagabonder ses rêves en mariant le fantastique à l'anticipation, ou en corsant le réalisme le plus quotidien d'une pointe de mystère lui donnant de maléfiques résonnances...