Les misères des enfants trouvés

Eugene Sue

Les misères des enfants trouvés
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Nous sommes en 1845 en Sologne. Le petit peuple cultive des terres qui ne rendent pas beaucoup car elles sont marécageuses. Les animaux n’ont pas assez de nourriture pour être de bonne production. Les gens de la terre, mal nourris et victimes des fièvres, n’ont pas droit au produit de la terre qu’ils cultivent.

À côté d’eux, vivent les riches: ils organisent des chasses, éblouissent les notables par de grandes réceptions et visent la députation. Et ils n’oublient pas d’encaisser les fermages de leurs métayers. Ainsi le comte Duriveau et son fils, propriétaires de vastes terres en Sologne, blasés et impitoyables…

Mais dans ce « meilleur des mondes » campagnard, quelques grincements souterrains agitent la tranquillité des nantis. Bête-Puante, le braconnier qui distribue sa chasse aux miséreux, est partout et semble tout savoir… Bamboche, le forçat, s’est échappé et rode dans la forêt. Et que fait Martin, l’énigmatique valet qui semble si bien connaître le roi ? Et, enfin, Bruyère la charmée, qui donne de si bons conseils à ses «pratiques» a-t-elle vraiment fauté ? Beaucadet, le gendarme, ne pense qu’à mettre la main sur tous ces criminels… Pour comprendre les fils de l’intrigue, il nous faudra remonter le temps alors que ces enfants orphelins, avec l’homme-poisson Léonidas Requin, brulaient les planches du cirque de leur maître, La Levrasse …

Un cadre rural pour ce roman social d’Eugène Sue qui est la réimpression sous un nouveau titre de Martin l’enfant trouvé, ou les mémoires d’un valet de chambre paru en 1846-1847. Eugène Sue connaît bien la Sologne pour s’y être retiré, ruiné, dans le château de Souesmes. Candidat malheureux à la députation dans le Loiret en 1848, battu par les conservateurs effrayées par les mouvements des grandes villes, il se présente, en 1850, à une élection partielle en remplacement d’un socialiste contraint à l’exil.

« Les Mystères, ainsi que Le Juif errant et La Misère des enfants trouvés ne sont pas étrangers à la révolution de 1848. L’augmentation des salaires, l’égalité des femmes, la cogestion dans l’entreprise, le droit à l’éducation et à la culture, l’abolition de l’esclavage (Atar Gull) sont les thèmes romanesques d’Eugène Sue. Ponson du Terrail et Alexandre Dumas (Les Mohicans de Paris,…) prendront le relais de Sue en inquiétant moins, par leur contenu, le pouvoir impérial…

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