Le roman de la place Stanislas
Ma place Stanislas, c'est la plus belle place du monde. On le dit. Combien d'écrivains ont pris la plume pour laisser la trace de leur émerveillement ?
Forcément, cette place qui fait rimer Héré, son architecte, avec Lamour, son décorateur, et marie royalement Louis XV avec Stanislas n'en finit pas d'ouvrir ses portes à l'Histoire.
Enjôleuse et coquette, elle invite le passant pour mieux se raconter. Poser ses pieds sur les pavés éclaboussés de soleil a déjà quelque chose d'enivrant. Il faut fermer les yeux. Alors surgissent les siècles passés...
Je pourrais raconter cette histoire, mais je voudrais surtout enchanter le lecteur avec " ma " place Stanislas et substituer son histoire à la mienne. Je suivrai le doigt de Stanislas, avant de lui tourner le dos pour me perdre dans les fresques de Girardet à l'Hôtel de ville.
Un pas de côté et le musée des Beaux-Arts m'accueillera. Je n'oublierai pas d'aller saluer Jojo, ce pauvre gorille derrière les grilles de la Pépinière. Nous avons presque le même âge.
Et si cette déambulation me fatigue, j'irai m'allonger à l'hôtel de la Reine où quelques grands de ce monde se sont couchés. Je vous entraînerai aussi aux pieds de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, à la cathédrale toute proche. Nul n'est parfait, j'ai parfois quelques élans mystiques et beaucoup à me faire pardonner.