La femme inachevée
En écrivant son premier roman, Marie-Josèphe Guers s’est-elle souvenue de cette phrase d’Albert Cohen : “Ce que les morts ont de terrible, c’est qu’ils sont si vivants, si beaux et si lointains” ? On ne saurait mieux résumer en tout cas le sens même de ce livre houleux et passionné. Car voilà une femme confrontée, par la mort soudaine d’un mari qu’elle aimait, à l’investigation du temps vécu et aux désirs qui l’en écartent. A Londres, une actrice – amie de longue date – la pousse insensiblement aux confins de la sensualité. En Provence, par la suite, le frère du disparu la comble de tendresse. Mais l’un et l’autre n’arrivent qu’à révéler à cette femme la réalité de son inachèvement.