La campagne de France de Napoléon
Les éclairs du génie et le Sursaut du peuple
Écrire la campagne de 1814 aujourd'hui c'est évoquer :
• la première invasion des temps modernes,
• l'arrivée des cosaques et des uhlans,
• les Russes et les Prussiens qui se ruent dans les villages et dont le passage est encore présent dans la tradition orale.
C'est encore évoquer la dernière armée de conscrits dont ait disposé la France pour garder ses trois couleurs : l'armée des Maries-Louises, derniers successeurs des « Volontaires » de 1791, et qui combattent sous un des trois grands « capitaines » de l'Histoire.
Napoléon est parfaitement génial dans cette campagne des quatre fleuves : la Seine, l'Aube, la Marne, l'Aisne.
C'est enfin ressusciter la permanence de véritables lieux d'histoire qui, à cent ans près, vont retrouver leurs fonctions de défense. On se déchire déjà en 1814 au Chemin-des-Dames et dans les marais de Saint-Gond.
Toute la région de Champagne et d'Ile-de-France, de Lorraine et d'Ardennes prend sa ligne de bataille : de 1814 à 1945 elle ne la quittera plus.
Pierre Miquel a cherché aux Archives de la Guerre les documents originaux permettant de rendre vie et couleur à l'exploit prodigieux des derniers soldats de Napoléon qui ont retenu pendant soixante jours le souffle de l'Europe.