La Confession du pasteur Burg

Jacques Chessex

La Confession du pasteur Burg
101 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
Note globale
★★★★★
★★★★★
3.56
Note personnelle
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La Confession du Pasteur Burg est une sorte d'esquisse de l'Ogre, aux démonstrations plus appuyées, aux ombres et aux lumières plus contrastées. Mais les thèmes essentiels sont déjà là : haine de l'homme faible pour le Fort, le Père, le Puissant ; fascination exercée sur les intelligences pusillanimes par les "régimes autoritaires" ; plaisir de l'auteur à décrire la jeunesse, les jeunes corps, mais dans une lumière de menace et de mort ; sens aigu de la Nature ; obsession du suicide.

Ce qu'il reste au Chessex de 1967 à conquérir, c'est la truculence, la rogne, le goût un peu claudélien de la farce et de l'éclat (de rire ou de colère), toutes qualités qui commencent à régner dès le Portrait des Vaudois et feront la force surprenante de Carabas. Mais le retour, dans l'Ogre, à plusieurs des thèmes du Pasteur Burg prouvera, sept ans plus tard, leur importance, et l'importance de cette "répétition" avant l'orageux opéra de Jean Calmet. Nous commençons donc à y voir un peu clair dans l'aventure littéraire de cet auteur ; il y a un Chessex du vignoble (le Portrait, Carabas) et un Chessex de la forêt (Burg, L'Ogre). En attendant les oeuvres à venir, où sans doute l'écrivain dévorera à belle plume tout l'horizon de son paysage, on ne saurait trop conseiller aux lecteurs d'explorer les deux "côtés" de Chessex, son hiver et son été, ses sapins noirs et ses côteaux solaires, sa montagne et son lac. Ils ne sont pas si fréquents les écrivains qui, comme la montagne possèdent deux versants !.,.

Source : 10-18

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