L'île de Prospero
L'Ile de Prospero se lit comme une incantation à la fois glorieuse et douloureuse. A travers ces portraits rapides, ces somptueux couchants, ces amitiés dispersées par le temps et la mort, ces amours effeuillés, se dessinent de page en page la silhouette et l'esprit de l'écrivain anglais qui a su le mieux recréer l'enchantement profond de la Grèce et l'hédonisme auquel elle invite les étrangers. On y retrouvera toutes les odeurs de la cuisine grecque, la foire des panégyres, le sens sacré du pain et du vin, l'humour naïf et naturel des insulaires, ces chansons qui glissent en nous d'insatiables mélodies et ces danses qui nous fascinent.
Michel Déon
1937. Lawrence Durrell a vingt-cinq ans. Il se retire dans l'île grecque de Corfou. Le but : vivre en un lieu propice au travail et à la méditation, se couler dans l'épaisseur de l'histoire et de la civilisation, écrire au coeur d'une nature eÎptionnelle de charmes et de beauté. Le séjour durera près de quatre années, au cours desquelles l'écrivain consigne jour après jour les menus événements qui scandent le quotidien des rencontres, ses sensations, ses désirs. Le résultat est "l'Ile de Prospero", un texte envoûtant et lyrique, à l'écriture raffinée et aux images flamboyantes.