L'Ange rose
Un jour d'hiver particulièrement morose, je quêtais sur le site internet une adresse douteuse. Le Néon violet. Relaxation, la fin de la solitude. Le Plaisir, les plaisirs. L'anonymat absolu. Une adresse, un téléphone, un lieu de plaisir. Je n'étais pas assez sotte pour ne pas deviner un lieu salace, un abysse où l'on se perd, où l'on se retrouve. Je ne savais pas. Cela n'a rien de bien terrible, ce genre de club, la première fois où l'on s'y aventure. On y brûle une bonne partie de ses économies contre une boisson, une couche aux ombres aménagée, l'éclat d'une barre centrale où dansent toutes sortes de créatures, mâles, femelles. La chair tournait, s'offrait. Rien que la chair. Les solitudes étaient extrêmes ; les chevelures touchées de l'or et du rouge du coiffeur. D'autres scènes plus scabreuses s'ensuivaient, que je ne dirai pas à haute voix. Je ne m'attendais pas à rencontrer l'amour. Le pur, le dur, l'inaccessible. "L'Ange rose est un roman d'amour sous toutes ses formes.