Journal d'un homme perdu
Ecrire, c'est se poser en juge de soi-même. Et comme il n'est pas de moyen plus sûr de se discréditer que de tenir son journal intime, Roland Jaccard ne laisse pas passer une journée sans se livrer aux voluptés de l'auto-dénigrement. Cet expert en nihilisme livre ici des extraits de carnets qu'il a tenus entre 1983 et 1993. On y rencontre Michel Foucault, Emil Cioran et Gabriel Matzneff, ainsi que quelques adolescentes qui aspirent tout à la fois à satisfaire ses sens et à briser son coeur. Elles aussi rêvent de gloire littéraire sur les planches rutilantes de la piscine Deligny ou dans les salons du Lutétia, le temps d'assister au naufrage de leurs illusions. On croyait vivre, on n'a fait que rêver. On voulait croire en l'amitié, en l'amour, en l'art, mais le temps a tout défait. Le journal intime recueille les miettes de ce qu'on croyait être une vie et qui n'est qu'une douce duperie. et qui n'est qu'une douce duperie.