Histoire de mon fils
Johannesburg, aujourd'hui. Un jeune métis, faisant l'école buissonnière, rencontre par hasard son père, en compagnie d'une femme, blanche et blonde. Mésaventure ordinaire. Mais le père n'est pas un homme ordinaire, et la famille, menacée par cette relation, n'est pas une famille ordinaire.
Ce livre est l'histoire d'une passion, d'un amour entre un homme et deux femmes, entre un père et son fils. C'est aussi la mise à nu d'un drame intime où s'entrecroisent les conflits personnels et l'engagement public de personnages enracinés dans la réalité de l'Afrique du Sud. Écrit avec infiniment de tendresse et d'émotion, ce roman "magnifiquement élaboré... se présente comme une fine toile d'araignée dans laquelle le lecteur est, lui aussi, irrésistiblement pris" (London Review of Books).
“C’était pour le week-end de la Toussaint ou du 11 novembre, en tout cas c’était à Evian. Il y a eu cette émission de télé, Droit d’auteur, consacré exclusivement à Nadine Gordimer. J’avais les préjugés de l’écrivain défendant les noirs d’Afrique du Sud, un peu à la André Brink, souvenir de Seconde. Et puis, lorsqu’elle évoquait ses romans, j’ai eu la sensation que la “cause” était une toile de fond historique qui pouvait conditionner l’histoire, la narration, mais qui n’était pas tout.
Pourquoi ce livre? Pour le titre sans doute. Histoire de mon fils, parce que ma fille à moi n’a pas eu le temps d’écrire la sienne. Et puis le sujet, un homme tombe amoureux d’une autre femme que la sienne. J’ai découvert un style, une perception, une façon de narrer dans la discontinuité en fonction des points de vue différents, celui du fils qui sait, du père qui sait que le fils sait, de la mère qui a deviné mais ne laisse rien transparaître et qui finalement agit comme aucun des deux hommes ne pouvaient l’imaginer.
Il y a aussi cette relation père/fils, faite d’incompréhension et de rivalités. Et ce qui est décrit c’est le bouleversement qu’entraîne l’infidélité, la dislocation de la famille malgré les efforts du fils pour cacher la trahison paternelle.”