Correspondance - Poche : (1920-1931)
Ces lettres sont échangées alors que Stefan Zweig est consacré dans le monde entier comme un grand écrivain. C’est aussi l’époque de la maturité personnelle. On y trouve exprimées les satisfactions de l’homme à qui tout réussit, et la lassitude de celui à qui la vie semble échapper, qui accepte douloureusement ce qu’il considère comme le passage d’une jeunesse non vécue à une vieillesse subie…Parmi les interlocuteurs de Zweig, on trouve les plus grands esprits de son temps – Romain Rolland, à qui le lie une amitié fidèle, Gorki, Freud, ainsi que des éditeurs, des peintres, des musiciens, jeunes gens voulant entrer en littérature ou hommes de lettres européens…Stefan Zweig, doué d’une pensée politique d’une clairvoyance et d’une hauteur de vue rares, s’entretient avec ses correspondants de la construction européenne, des risques et des conßits liés à l’engagement des intellectuels, de son rapport au judaïsme, de sa position complexe sur les Etats-Unis et la Russie soviétique – qui le fascine et le choque à la fois –, de sa peur de l’antisémitisme, de pacifisme, mais aussi de problèmes monétaires ou économiques…On voit ici un homme de convictions aux prises avec son temps. Un témoignage eÎptionnel dans cette période si riche de l’histoire mondiale.