Mon livre surprise
La mort de Jim Licking
Une enquête publiée initialement sous le pseudonyme de Léo Latimer.
Ce dixième et dernier volume de la série des "Œuvres policières complètes de Léo Malet sous pseudonymes", que dirige François Guérif, est l'un des plus passionnants mais, plutôt que vous allécher par un début d'histoire, nous avons préféré laisser la parole ici au "père du néopolar", Jean-Patrick Manchette qui, en apothéose, préface La mort de Jim Licking :
"Publié en 1942 sous le pseudonyme de Léo Latimer, cet ouvrage pseudo-américain prépare la naissance du roman noir français. Nestor Burma surgira l'année suivante dans 120 rue de la Gare. (...) La véritable entreprise de Malet, quelles que fussent la méthode, l'intention et l'occasion, consistait à transporter en France la froide fureur critique du genre hard-boiled. Cargaison noire et strange cargo, l'écrivain, proche du surréalisme et de l'extrême-gauche libertaire, véhicule la haine de ce qui existe et qui mérite de périr. Que ce trafic d'armes ait l'apparence d'un trafic de colifichets, c'est de bonne guerre : pour conquérir le monde, les ennemis de Malet ont aussi commencé par y véhiculer des verroteries. (...) A travers les années quarante, les années cinquante, les années soixante, Léo Malet demeure le seul et unique auteur français de romans noirs. Rien certainement ne peut s'aligner près de lui."
4e de couverture