Mon livre surprise
L'envol du migrateur
Voici longtemps qu'Ismaïl Kadaré a émis l'idée qu'il arrive souvent, en littérature, qu'un texte relativement bref recèle, déjà complètement formé, un roman à l'état embryonnaire.
Les trois récits, très denses, rassemblés ici sont les premiers qualifiés chez lui de "microromans".
"Le Chevalier au faucon" retrace l'itinéraire d'un crime d'une époque l'autre, du fascisme au communisme, dans le monde réel et dans celui de la conscience, jusqu'à sa perpétration.
Comme son titre l'indique, "Histoire de l'Union des Écrivains telle que reflétée dans le miroir d'une femme" évoque pour la première fois, de manière développée, le destin d'une des plus sinistres institutions du régime communiste, dont la fonction et l'activité réelles n'ont encore jamais été vraiment élucidées.
Quant à "L'envol du migrateur", il retrace le drame du grand poète albanais, Lasgush Poradeci, qui a vécu toute l'époque de la dictature communiste si à l'écart, si ignoré qu'on le croyait mort, et qui est parvenu à défier, à quatre-vingts ans, son époque en vivant la seule chose qu'on ne pouvait lui interdire : une histoire d'amour...