Wiggins apprenti détective

Beatrice Nicodeme

Wiggins apprenti détective
200 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
Note globale
★★★★★
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3.29
Note personnelle
★★★★★
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Non, Sherlock Holmes ne travaillait pas seul ! De nombreuses énignmes ont été résolues grâce à Wiggins, un môme astucieux et courageux des bas quartiers de Londres. Impasses sordides, pubs louches, ou individus pittoresques, rien n'effraie Wiggins qui s'en tient, quoi qu'il arrive, à la devise de son maître "observer et réfléchir, mon cher Wiggins, comme toujours !".

1. Wiggins et le perroquet muet

Une danseuse de cabaret a été assassinée, Sherlock Holmes charge Wiggins d’enquêter. La disparition d’un perroquet empaillé au domicile de la victime l’amène chez un taxidermiste malhonnête, qui cache des pierres précieuses dans les animaux qu’il empaille.

2. Wiggins et la ligne chocolat

La mère de Wiggins est accusée de vol chez ses patrons. Wiggins remarque le comportement curieux de la fille de la maison. Il découvre que c’est elle qui vole pour permettre à son frère, que les parents ne veulent plus voir, de fomenter un complot anarchiste. Sherlock Holmes intervient pour empêcher le meurtre d’un personnage de l’Etat.

3. Wiggins chez les Johnnies

Les amis de Wiggins lui jouent un tour en lui faisant croire que Sherlock Holmes est prisonnier dans un pub mal famé. Ce n’est pas le cas, mais l’établissement en question s’avère être un lieu de recel d’objets volés… Aidé de Louis, petit Breton vendeur d’oignons, Wiggins résout l’affaire : Holmes n’a plus qu’à faire intervenir Scotland Yard.

Débrouillard, malin, le jeune Wiggins s’accroche à son rêve de détective pour échapper à la misère (il a souvent faim et froid : aspect non occulté par l’auteur). S’il admire Sherlock Holmes, il ne considère pas impossible de l’égaler. Au fur et à mesure des enquêtes, il prend de l’assurance, et va jusqu’à étonner son mentor par ses capacités (« Il a eu l’air assez impressionné par la manière dont on avait retrouvé Jonathan », p. 195). Les intrigues sont intelligentes et fonctionnent sur l’observation et les déductions, comme dans les romans de Conan Doyle. L’émotion y est cependant plus présente, avec l’utilisation d’un narrateur qui dit « je », en l’occurrence Wiggins, et des sentiments de déception, colère... Cette série constitue un produit dérivé – au sens littéral du terme - d’une qualité indéniable, dont on ne peut que recommander la lecture !

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