Un si beau diplôme !
Comment sauver son enfant d’une mort certaine ? Faut-il, comme le croit le père de l’auteur, faire confiance à l’école afin qu’elle obtienne un «beau diplôme»? Ainsi elle ne serait plus ni hutu ni tutsi : elle atteindrait le statut inviolable des «évolués».
C’est justement pour obtenir ce certificat que l’auteur sera obligée de prendre le chemin de l’exil. Elle passera de pays en pays, au Burundi, à Djibouti puis en France. Tantôt les chances que lui promettait ce précieux papier apparaissent comme une certitude, tantôt elles se volatilisent tel un mirage. Comme le lui avait dit son père, ce «beau diplôme» sera le talisman, toujours source d’énergie, qui lui permettra de surmonter désespérance, désillusions et déconvenues.
L’auteur revient ici à la veine autobiographique, avec ce style fluide, plein d’humour et de fantaisie qui rend passionnant le récit de ses souvenirs, si douloureux soient-ils parfois.