Un peu de désir sinon je meurs
J'ai toujours autant besoin, pour écrire, de cette apparente contradiction : travailler dans le secret absolu - pour cela rien n'est plus simple, nul ne s'enquiert plus de l'écrivain que j'étais, même pas toi - et, en même temps, me sentir attendue. " est une lettre de l'auteur à son éditeur, dans toute la crudité de son désarroi d'écrivain : impossibilité d'écrire, difficulté de vivre après la mort de Paul, l'homme aimé, journaliste politique reconnu. " Née à la littérature et à l'amour d'un même souffle ", Raphaële avait dix-neuf ans quand ils se rencontrèrent...
Chacun vivait séparément, mais par l'autre. Dans le silence de son éditeur, l'indifférence et l'oubli de tous, à son insu, l'écriture revient...
D'une langue lumineuse, musicale, puissante, elle tire le fil d'une liaison amoureuse hors du commun, qui connaît la grâce d'un enfant. Histoire de deux vies, faites d'écriture et d'amour. Mais " Raphaële est morte à elle-même ". Elle nous demande de l'appeler, de son premier prénom, Marie. Par l'auteur de Prends garde à la douceur des choses (prix Interallié 1976), et de Mes nuits sont plus belles que vos jours (prix Renaudot 1985).