Triptyque Bacon
Jonathan Littell, à l’occasion de l’exposition Francis Bacon qui a eu lieu au Prado au printemps 2009, nous propose trois textes de critique consacrés au peintre anglais. Le premier, « Une journée au Prado », raconte sa visite de l’exposition en compagnie de la conservatrice Manuela Mena, qui lui a offert la possibilité de voir l’exposition un jour de fermeture.
Une visite qui s’est poursuivie dans les salles de peinture espagnole du musée, où Bacon aimait particulièrement se rendre pour admirer Vélasquez et Goya (et c’est la même Manuela Mena qui accompagnait alors Bacon dans ses visites).
Le deuxième, « Grammaire de Francis Bacon », est un texte beaucoup plus analytique. Littell s’y lance dans un essai de critique narrative des tableaux de Bacon, où il tente de déceler d’une œuvre à l’autre des correspondances. Il s’intéresse particulièrement à la figure de George Dyer, un des amants du peintre, dont Bacon ne cessera de faire le portrait, même après le suicide de celui-ci en 1971.
Quand l’essai se termine, George Dyer est devenu un véritable personnage deLittell. Le troisième essai, intitulé « La Vraie Image », met en perspective la peinture de Bacon avec la peinture du Fayoum et la peinture byzantine. Un croisement original qui lui permet de parler de ce « vrai » en peinture que cherchait à atteindre Bacon au-delà de la photographie.
Ce livre, richement illustré de reproductions couleurs des tableaux de Bacon et de documents d’atelier, signe la rencontre entre l’auteur des Bienveillantes et le peintre le plus violent et dérangeant du XXe siècle.