Talleyrand, les beautés du diable
Les amours stratégiques de Talleyrand, homme politique français du XVIIIe siècle.Le pied, la tête et le coeur..."Ma vie, c'est mon pied", affirmait Charles Maurice de Talleyrand-Périgord. Contrairement à ce que l'on a souvent prétendu, il n'était pas né pied bot ; il avait eu le pied dévoré par un porc alors que sa nourrice l'avait posé à terre pour s'entretenir avec un galant, comme il aimait à le raconter afin d'effrayer ses interlocuteurs. Mais si son pied était atrophié, sa tête pétillait d'intelligence et de malice.Son esprit séduisit les plus belles femmes de son temps, car il aimait plus souvent à dégrafer les jupons qu'à porter la robe d'évêque. Et, de fait, le palmarès du séducteur est impressionnant : de la petite dentellière à la duchesse, en passant par une actrice de la Comédie Française, quelques femmes de lettres et une "belle captive", Aimée de Coigny. Sans oublier la reine du Directoire, Madame Hamelin et Madame de Flahaut, à laquelle il fit un fils. Il épousa une femme aussi sotte que belle, séduisit la mère d'Eugène Delacroix, et vécut tendrement ses dernières années auprès de sa jeune nièce Dorothée. Mais il n'y a guère de romantisme dans les aventures de Charles Maurice car il mettait autant d'ingéniosité à conquérir une femme qu'à négocier un traité.
Michel de Decker retrace avec bienveillance et sympathie la vie de celui qui fut l'homme le plus discuté de son siècle et dont Madame de Staël disait : "Si sa conversation pouvait s'acheter, je m'y ruinerais.