Santa Evita

Tomas Eloy Martinez - Tomas Eloy Martinez

Santa Evita
344 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
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L'écrivain argentin Tomás Eloy Martínez fait ici le roman de la vie mouvementée d'Evita Perón (1919-1952), l'épouse et l'égérie du général Perón qui régna littéralement sur l'Argentine de 1946 à 1955 avant de revenir au pouvoir en 1973-1974. À travers une course-poursuite épique autant que tragi-comique en quête du cadavre embaumé de son héroïne, l'auteur, mêlant ragots, histoire et légende, trace un portrait sulfureux de celle qui fut une première dame populiste mais adorée par les " sans chemises " de son pays, dont elle se fit l'ardent défenseur tout au long de sa brève existence.

«*Santa Evita, roman argentin le plus traduit dans le monde, est un chef-d'oeuvre.*»

Biographie de l'auteur

Né en 1934, Tomás Eloy Martínez est notamment l'auteur de deux romans considérés comme des classiques de la littérature argentine contemporaine : Santa Evita et Le Roman de Perón. Installé aux États-Unis, il a enseigné à l'Université du Maryland, puis a dirigé le programme d'études latino-américaines de l'Université Rutgers, où il a enseigné de 1995 jusqu'à sa mort, survenue à Buenos Aires, en janvier 2010.

Je recommande aux lecteurs de se plonger dans ce livre sans hésiter et de découvrir, comme moi, les plaisirs (littéraires) de la nécrophilie.

(...) Puisque tout peut faire un roman, Santa Evita aussi, mais c'est en même temps une biographie, un placard sociopolitique, un reportage, un document historique, une fantaisie hystérique, un éclat de rire surréaliste et une pièce radiophonique tendre et émouvante. On y décèle une enquête menée avec une ténacité de limier et une adresse accomplie, permettant de disposer le richissime matériel dans une structure romanesque qui tire, jusqu'à la dernière goutte, du jus des possibilités de l'anecdote.

(...) Santa Evita m'a vaincu dès la première page et j'y ai cru, j'ai été ému, j'ai souffert, j'ai joui et, au fil de la lecture, j'ai attrapé des vices indignes et trahi mes plus chers principes libéraux. (...) Quand une fiction est capable de conduire à ces excès un mortel aux principes solides et aux manières austères, il n'y a pas le moindre doute : il faut l'interdire ou la lire sans perdre de temps.

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