Robespierre
Figure centrale de la Révolution française, Robespierre reste connu comme l’artisan de la Terreur, sombre période pendant laquelle les têtes tombaient « comme des ardoises » selon le mot de Fouquier-Tinville. Cette période ne prendra fin qu’avec l’exécution de Robespierre lui-même. Philippe Lechermeier nous fait découvrir les ambiguïtés et les paradoxes de ce fin politique qui ne put échapper à la tentation de la dictature. « Robespierre est également seul par cette belle journée de prairial, alors qu’il prend la tête de la procession qui se dirige vers le jardin des Tuileries. Revêtu d’un bel habit bleu, la poitrine barrée d’une écharpe tricolore, il avance, solennel. Plusieurs mètres derrière lui, suit un long cortège. À son passage, des enfants chantent, des jeunes filles lancent des bouquets. Plus loin, on peut admirer des chars traînés par des taureaux. Voilà bien longtemps que l’on n’avait pas assisté à de telles festivités. Il faut dire que, depuis la chute du roi, les occasions manquent. Alors Robespierre a eu cette idée. Celle de la célébration d’un nouveau dieu. Celui de la Révolution ».