Comment, aux temps prestigieux de la chevalerie, Reine de Maurever prit, pour sauver son père et son fiancé, l'apparence de la Fée des Grèves.

En écrivant le roman de cette fille de Bretagne qui joignait à la fragilité de ses seize ans l'audace et le courage d'un preux, Paul Féval nous a donné une oeuvre magnifique où l'on retrouve la vivacité de style et le brio de, l'imagination qui caractérisaient « Le Bossu ».

Comment rester insensible à ce grand ta-lent de conteur qui fait revivre une des pages les plus exaltantes de l'histoire du Mont Saint-Michel, à cette verve irrésistible qui entraîne tous les personnages du récit, qu'ils soient chevaliers ou mendiants, damoiselles ou paysannes, moines ou sou-dards, dans un tourbillon de coups de théâtre, poursuites acharnées, enlisements dans les grèves.

En suivant Reine de Maurever dans sa lutte contre les ennemis de son père et contre les périls de la mer, on a la joie de lire un roman bien fait qui est une des oeuvres les plus admirables d'un grand écrivain.