Prélude à l'éternité
Isaac Asimov, né en 1920, était déjà célèbre à dix-neuf ans. Il n'a plus jamais cessé de l'être. Son nom est synonyme de clarté de transparence, de passion de comprendre et d'expliquer. Pourtant « le bon docteur » a aussi le sens de l'humour et le sens de l'histoire. Il a aussi voulu se comprendre lui-même, ordonnant presque tous ses romans dans une trame unique qui est sa vision personnelle de l'avenir. D'abord le cycle des robots : comment maîtriser I'agressivîté ancestrale de l'homme. Puis le cycle de l'Empire galactique : comment venir à bout de l'anarchie présente. Puis le cycle de la Fondation : comment prévoir les collapsus, composer avec le tragique de l'histoire et limiter les souffrances attendues. Un quatrième cycle est amorcé : dans un lointain futur, l'homme en viendra à contrôler son propre passé, par une démarche plus psychanalytique que divine.
Asimov est optimiste. Aux grandes angoisses contemporaines, il sait que la science a toujours des remèdes à proposer. Mais il sait aussi que l'angélisme du savant doit composer avec le cynisme des politiques. Il ne suffit pas de comprendre l'avenir pour sauver l'homme. Mais ça aide.