Pour Roberto Juarroz
Juarroz est déjà lui-même dans les premiers livres, et pourtant son oeuvre va crescendo. En dépit de ce qu’il pose dans les proses poétologiques, où il parle de 'l’oeuvre ouverte' selon Umberto Eco, du poème qui doit se compléter chez le lecteur, cette oeuvre semble se fermer au commentaire, dans la mesure où la plupart des poèmes sont si parfaits, et ou obscurs, ou le plus souvent limpides, si simples aussi de structure, qu’on n’a pas envie de poser un mot dessus. On a l’impression que ces poèmes disent tout ce qu’il y a à dire, et e¬tement comme il faut.