Poèmes

Ezra Pound

Poèmes
312 pages
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Popularité du livre : faible
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Comment échapper à la déception de la poésie ? A ses thèmes convenus ? A sa fade et menteuse beauté ? Comment écrire après les maîtres ? Et comment rivaliser avec la prose pour la qualité première : être expressif ? La réponse d'Ezra Pound est la plus originale de notre siècle. D'abord par la diversité des solutions trouvées dans ces " Poèmes " (critiques créatrices, poésie destructrice des fraudes et des truquages, imitations ou jeu des personnae, traductions littéraires ou appropriations, renouvellement de genres délaissés comme l'épigramme, etc.) ; ensuite parce que les réponses sont des œuvres ; enfin parce que les " Poèmes " d'Ezra Pound sont des chefs-d'œuvre. Certains de ces " Poèmes " sont donc venus à nous précédés d'une réputation immense, comme en témoigne la capitale Introduction de T.S. Eliot : les textes inspirés des troubadours, " Lustra ", " Cathay " (" invention de la poésie chinoise en anglais ", dit Eliot), l' " Hommage à Properce ", " Mauberley ", etc. Ces poèmes demandaient à être retrouvés dans notre langue ! Gageure ? Vaine prétention à égaler les perfections ? L' " Hommage à Properce ", cette rigoureuse enquête sur la poésie, est l'une des plus belles élégies de Pound, par eÎllence poète élégiaque. Les poèmes fondent les " Cantos ", et plus d'une fois s'aventurent plus loin. Le " Vaucrant " est le principe des " Cantos ", et le dernier " canto " (CXX) retourne au " Dôria " de " Ripostes ". Pour Ezra Pound, écrire est synonyme de vivre, et la vie est un périple, un exil où la nostalgie s'applique à retrouver (comme dans la " Lettre d'exil " de " Cathay ") un langage de Paradis, le Paradis de la parole.

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