Petit éloge des coins de rue
Vous savez, vous, que la rue existe par ceux qui la vivent. Par leur présence, leur passage, leur empreinte. Le tracé le plus raide, le béton le plus dur, l’esplanade la plus carrée, se transforment parce qu’un pékin s’y est posé. Vraiment posé. Le temps d’une cigarette, d’un coup d’œil, d’un sandwich. Le coin de rue naît du geste. Simple, évident, quotidien.