Pendant ce temps à White River Junction

Max De Radigues

Pendant ce temps à White River Junction
50 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
Note globale
★★★★★
★★★★★
3.27
Note personnelle
★★★★★
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0

Max de Radiguès, auteur bien connu des amateurs d’autoproduction et de travaux intimistes, réalise ici son premier livre chez 6 pieds sous terre.

White River Junction est une petite ville américaine : une rue, un café... et une école de bande dessinée crée par des passionnés six ans auparavant. Étrange petite école éloignée de tout, elle a fait de la ville un lieu phare du médium, où l’on trouve plus d'auteurs au mètre carré que dans n’importe quel autre état.

Alec Longstreth, auteur du remarqué Phase 7 chez L'employé du Moi, y est professeur et propose un poste de “fellow” (invité) à son ami belge. Pas d’hésitation pour Max qui accepte, tout en voyant bien ce qu’il va devoir laisser derrière lui durant ce séjour : sa petite amie, la possibilité d’une nourriture saine...

Face à ce script tout en légèreté, on peut s’attendre à la narration d'anecdotiques situations. Mais s’il s'agit bien d’une succession de saynètes autobiographiques, l’ouvrage va bien plus loin que l’anodin. Pendant ce temps à White River Junction, tout comme les autres travaux de Max de Radiguès, offre une narration à la fluidité impressionnante, sachant valoriser le quotidien sans jamais le banaliser. Le dessin, gracieux, accompagne ce mouvement naturel, sans fioritures et sans jamais céder aux sirènes d'une épure forcée par des limites graphiques. Les ballades automnales aux couleurs si douces sont là pour en témoigner.

Et si durant tout l’ouvrage Max nous parle de ses maître avec déférence (James Kochalka, John Porcellino, etc.), cet ouvrage achève de prouver qu’il a parfaitement digéré les influences des ténors du nouveau minimalisme américain. Plus, il réussit à y ajouter une indescriptible touche personnelle (européenne?) qui rend la saveur nouvelle.

Livres de l'auteur : Max De Radigues