Nous ne savons pas aimer

Jean Marie Rouart

Nous ne savons pas aimer
277 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
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3.05
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Beaucoup de femmes dans ce roman autobiographique, et quelques hommes célèbres. Une rousse rencontrée un soir dans un bar, Diana, Anouchka, Stella, Flore, Béatrice et d'autres encore. Toutes ces femmes ont été aimées. Jean-Marie Rouard les raconte en transmettant le feu de l'émotion et du désir qui a pu faire la rencontre, mais aussi la distance ironique et une forme de lucidité sur l'amour qui en solde l'échec. Idem pour les hommes. Rouard décrit ses rencontres avec Mitterrand et Giscard, le premier alors qu'il n'est pas encore président, le deuxième alors qu'il ne l'est plus. De ces expériences – sa vie –, il tire une leçon de moraliste assez sévère : "nous gagnons des sphères auxquelles nous nous croyons incapables d'accéder". Nous ne savons pas aimer, le titre est assez éloquent, participe d'un genre romanesque français très particulier, celui de l'homme de lettres reconnu (académicien si possible, c'est le cas de Jean-Marie Rouard) qui, arrivé à un certain point de l'existence, là où le confort matériel et les honneurs sont assurés, parle en toute liberté des choses du monde. On trouve quelques très belles pages de méditation sur l'amour dans cette confession faite à la fois de joie et d'amertume. Car, pour l'auteur, l'énigme du monde restera toujours la question de l'amour. Comme il le dit joliment avec un certain accent pascalien : "ce qui me passionne dans l'amour, c'est qu'il est ce pont mystérieux qui me conduit à moi-même". --Denis Gombert

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