Mon Ishmael
Comme le livre Ishmael, auquel il succède, Mon Ishmael s'articule autour d'un dialogue socratique entre Ishmael, un gorille, et Julie, une collégienne de 12 ans qui supporte le fardeau d'une mère alcoolique. Julie répond à l'annonce d'Ishmael dans un journal local. Il recherche un élève souhaitant « sauver le monde ». Et elle désire apprendre. Commence alors une discussion étonnante sur des questions profondes concernant jusqu'aux fondements de la vie en société. À en croire Rousseau, « la plupart de nos maux sont notre propre ouvrage ». Et tel est bien l'objet de ce dialogue entre Julie, douze ans, curieuse, impertinente, et Ishmael, qui s'évertue à pousser la jeune fille à accoucher de ses propres idées d'une manière bien originale. Lui apprend à réfléchir. À battre en brèche nos préjugés culturels. Une situation à la Lewis Caroll, en somme ― bien qu'ici, l'absurde trouve plutôt ses racines dans les fondements mêmes de notre société.