Lettres écrites à un provincial (précédées de) Histoire des lettres provinciales
Lettres écrites à un provincial (précédées de) Histoire des lettres provinciales
403 pages. Tranches mouchetées. Fleurons et titre dorés.
Quelle fut la participation de Pascal dans cette nouvelle publication? J'ai mentionné plus haut, en parlant de la traduction latine des Provin- ciales, la déclaration faite par Nicole, qu'il avait
communiqué le manuscrit de sa traduction à Pascal, qui avait bien voulu le revoir et l'approuver. J'ai expliqué la portée qu'il convenait selon moi d'attribuer à cette assertion ; et comment Pascal avait dû se borner à une révision des plus sommaires et à une approbation générale. J'ajouterai ici aux considérations que j'ai présentées à l'appui de mon opinion, que la gratitude indulgente de Fauteur pour le travail de son traducteur avait bien pu être aussi pour quelque chose dans cette approbation.
Ce volume, qui ne porte aucun nom d'éditeur ni de lieu, avait été imprimé à Paris, par les soins de Rondet, auteur du Discours préliminaire. L'impression en est fort soignée et n'est pas inférieure à celle des Elzévires. Il en avait donné une première édition en 1753, mais celle de 1754 a été de sa part l'objet d'une révision qui motive la préférence qui doit lui être accordée. Rondet appartenait aux traditions de Port-Royal, et il a beaucoup écrit sur les matières d'histoire et d'érudition ecclésiastique. Nul doute qu'en publiant les Proviniales il ne se soit proposé avant tout de servir la cause de ses opinions religieuses, et qu'il n'ait préparé son édition avec tout le soin que l'on devait attendre de lui.
Observations de François de Neufchateau.