Les voix du silence
D'abord publiés chez Skira en trois volumes, parus de 1947 à 1949, intitulés Psychologie de l'art – Le Musée imaginaire, La Création artistique, La Monnaie de l'absolu –, les grands textes sur l'art d'André Malraux (1901-1976), recomposés et retouchés, deviennent, en 1951, chez Gallimard, un imposant livre illustré divisé en quatre parties, Les Voix du silence. Malraux écrivain, habité par la création artistique, publie par ailleurs en 1950 un essai sur Goya, Saturne, qui devient en 1978 Saturne. Le destin, l'art et Goya, ainsi que les trois volumes, qui comprennent plus d'images que de textes issus du Musée imaginaire de la sculpture mondiale – La Statuaire. Des bas-reliefs aux grottes sacrées, Le Monde chrétien – et, enfin, les trois volumes de La Métamorphose des dieux – Le Surnaturel, L'Irréel et L'Intemporel – dont la publication s'achève en 1976. De ses rencontres avec Picasso, il a tiré un livre qui n'est ni un essai ni une biographie, La Tête d'obsidienne, qui connaît sa forme définitive en 1974. Les écrits sur l'art occupent donc dans l'œuvre de Malraux, et à toutes les époques de sa vie, une place considérable, à tort minimisée par ses biographes, par rapport au Malraux romancier, au ministre et à l'homme politique, qui demeurent aujourd'hui les plus populaires et les mieux étudiés.
Fiche de lecture in Encyclopedia Universalis