Les fourberies de Scapin
Les fourberies de Scapin
Dieu qu'il y a d'agrément à « fourber » des pères aussi égoïstes et pingres que Géronte et Argante, à leur soutirer leurs chères pistoles et à les rouer de coups de bâton! Scapin s'est un peu fait prier pour la forme, mais on jurerait bien qu'il se livre à ses facéties moins pour venir en aide à Léandre et à Octave - jeunes benêts qui ne vaudront bientôt pas mieux que leurs pères -que pour le pur plaisir du jeu qui consiste à se servir de son intelligence pour manipuler son prochain. il semble que nous n'ayons plus aujourd'hui de ces; « gentillesses d'esprit », de ces « galanteries ingé-nieuses » qui exigent avant tout de la finesse, car si nous trompons toujours, si nous mentons, hélas ! nous ne fourbons plus...
L'amour médecin
Lisette : « Sans doute, et j'ai connu un homme qui prouvait, par bonnes façons, qu'il ne faut jamais dire : une telle personne est morte d'une fièvre et d'une fluxion sur la poitrine, mais : elle est morte de quatre médecins et de deux apothicaires. »
« Il vaut mieux mourir selon les règles, que de rechapper contre les règles. » (M. Bahys, acte 2, scène )
Le médecin malgré lui
Une femme battue force son mari, bûcheron de son état, mais ayant étudié le latin, à devenir médecin, spécialiste de cas désespérés : il ne veut pas qu'on meure sans ordonnance, et souhaite que les femmes restent muettes. C'est que ce métier est, de tous, le meilleur : «Soit qu'on fasse bien ou soit qu'on fasse mal, on est toujours payé de même sorte.» «Les bévues, dit encore le médecin, ne sont point pour nous ; et c'est toujours la faute de celui qui meurt.» Quant aux morts, «jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué.»
Monsieur de Pourceaugnac
Éraste et Julie s'aiment mais Oronte, le père de la jeune fille, veut la marier à M. de Pourceaugnac, un gentilhomme de Limoges. Avec l'aide de comparses aussi rusés qu malhonnêtes, l'amoureux conçoit alors bon nombre de stratagèmes pour chasser le fâcheux de la capitale. De menace de lavement en accusation de polygamie, le nobliau de province va subir une tornade d'humiliations, entremêlées de chants et de danses. C'est le charme de cette comédie-ballet qu de transformer en joie tant de cruauté.