Les ambitions déçues
Certaines expériences malheureuses avaient conduit très tôt Pietro Monatti à la conviction d'être voué par nature à l'altruisme et autres vertus humaines. Il tombe donc de son haut quand Marie-Louise, la belle-soeur de sa fiancée, l'accuse d'épouser Sophie par calcul. Naïvement, il y voit l'irritation d'une femme dédaignée. Ne vient-elle pas de s'offrir à lui pour se venger de son mari, Matteo, qui la trompe avec Andrea Caracci ?
Si l'altruisme écarte Pietro de Sophie au profit d'Andrea, les autres ne songent qu'à réaliser leurs ambitions. Que veut la snob Marie-Louise ? Pas l'annulation de son mariage. Plus de marquisat sans Matteo. Lequel tient à la fortune de sa femme. Que ferait-il sans argent ? Mais Andrea s'attend à ce qu'il l'épouse. Cet espoir déçu précipite un drame où l'avidité, le mensonge et le mépris jouent le premier rôle.
Une des meilleures réussites romanesques de A. Moravia.
Source : Le Livre de Poche, LGF