Les Enfants de Germinal
Des mineurs racontent la mine. Ce sont les enfants de « Germinal », le terrible réquisitoire de Zola. Nous sommes dans les années 1950- Pourquoi justement ces années là ? Parce que ce sont des années flamboyantes, mais aussi des années scélérates. Parce que le mineur les vivait comme un triomphe, alors qu’en fait il était condamné. Parce que le mineur, encensé, gonflé, choyé depuis la fin de la guerre et qui se croyait vraiment sur le chemin de la société juste et fraternelle tant exaltée pendant les heures noires de la Résistance, se trouverait bientôt confronté à la sordide réalité : on n’avait plus autant besoin de lui, on n’en aurait même plus du tout besoin dans l’avenir, la liquidation de la mine était secrètement programmée…
Ces instantanés sont ceux de gens au travail ou de loisir. Ils sont parfois âpres, parfois terribles, parfois cocasses, souvent gais. Insolemment gais. Ils respirent la joie de vivre d’êtres heureux de gagner leur vie, fiers de leur métier difficile, conscients d’appartenir à une élite ouvrière et à une « race » à part.