Le veilleur du Britannia
Je suis mort sans papiers, renversé par un bus de la ligne 95. On a pu m'identifier grâce aux recherches de la patronne du Britannia, Marie-Anne Piéton, étonnée de ne pas me voir apparaître dans le hall de réception, à dix-neuf heures tapantes, comme toujours depuis huit ans. Quand elle s'est présentée à l'institut, on m'avait nettoyé la face et remodelé un peu le crâne. Elle fut catégorique : il s'agissait bien de son veilleur de nuit, un homme sur qui elle avait toujours pu compter.