Le jour où je n'étais pas là

Helene Cixous

Le jour où je n'étais pas là
190 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
Note globale
★★★★★
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4.27
Note personnelle
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Le 1er mai 1999, la narratrice (Hélène Cixous elle-même) reçoit son fils qui vient rechercher le livret de famille. Pour en garder trace, elle en photocopie les pages. Sur ces pages, reconstituant étrangement l'ordre des événements intimes et familiaux, apparaissent ses deux fils, l'un vivant donc ; l'autre mort, né mongolien ("terme conseillé", selon la narratrice : trisomique). Dans la même journée, elle se promène au Bois, en compagnie de sa mère et de sa fille, manque de recueillir un chien à trois pattes, puis se rend au cinéma pour voir Le Spécialiste, le film de Rony Brauman consacré aux minutes du procès Eichmann. Les trois événements, si différents soient-ils en ce 1er mai, vont se lier, entre le chien qui n'est pas sauvé, l'enfant niais et le peuple nié. Dense, troublant, Le jour où je n'étais pas là, jouant gravement sur la superposition des temps, est une quête de l'intime, de sa propre part intime, de l'évocation de la vie brève d'un enfant à celle de la maternité manquée, du lourd fardeau des gens qu'on a laissé mourir au devoir de mémoire, jusqu'à savoir ce qui s'est bien passé un certain jour, ce jour où l'on n'était pas là, quand l'enfant trisomique est décédé. --Céline Darner

Livres de l'auteur : Helene Cixous