Le jeu de la création
Le Grand Temple de la Science-Fiction
Préface, page 7
Totem et Tabou (Totem & Tabou, 1954), page 57
L'homme des allées (The Alley Man, 1959), page 68
Prométhée (Prometheus, 1961), page 131
L'ombre de l'espace (The Shadow of Space, 1967), page 196
Du fond de la chauffe (Down in the Black Gang, 1969), page 235
La voix du sonar dans mon appendice vermiforme (The Voice of the Sonar in my vermiforme Appendix, 1971), page 267
Chassé-croisé dans le monde du mardi (The Sliced-Crosswise Only-on-Tuesday World, 1971), page 281
Papa travaille... (Father's in the bassement), page 303
Après la chute de King Kong (After King Kong fell), page 314
Fragments sauvés des ruines de mon esprit (Sketches among the Ruins of my Mind, 1973), page 334
Philip José Farmer dit que le sexe et la religion sont les deux faces d'une même pièce. Pouvons -nous aller j'usqu'au bout de nous-mêmes et accéder à la jouissance totale? à l'immortalité? à la résurrection des corps? à la toute-puissance? La SF a le pouvoir de satisfaire imaginairement notre soif d'absolu, notre désir d'éternité. Elle montre l'homme devenu maître du monde, libre de le façonner à sa guise et de se livrer sans retenue au jeu de la création, mais hors d'état de maîtriser les forces obscures qui l'habitent, livré alternativement au tragique et au grotesque, incapable d'accéder à la sérénité des dieux. Une seule issue: descendre au fond de ses viscères et de ses rêves, explorer l'animal et l'enfant qui sont en lui, évoquer les surhommes aventureux qu'il a aimés jadis et les recréer pour son propre compte. Bref, devenir écrivain et même... réécrivain. Une oeuvre animée d'un souffle puissant, traversée de visions dont l'ampleur donne le vertige, entraînée dans une aventure de l'écriture à l'horizon de laquelle se dessine quelque chose d'énorme : une sorte de livre total, ou de livre de la totalité.