Le chant de la terre
L'histoire se déroule au monastère Cheonsan. Un lieu saint orné de magnifiques écritures murales, mais aussi le lieu d'événements tragiques. Le Chant de la terre est un roman gigogne. Les récits de cinq narrateurs se superposent et s'emboîtent pour livrer la clef de l'intrigue : percer le secret des écritures et faire la lumière sur le massacre de leurs dépositaires, les moines. Comme le disait Tolstoï dans Qu'est-ce que la religion ?, l'irrationnel, l'imprévisible, l'indescriptible, sont les causes qui poussent l'homme à agir au-delà de son entendement. Chez LEE Seung-U, cette présence invisible s'appelle Dieu. Sur le mode d'une " enquête " qui a pour coeur le monastère, LEE fait se questionner le lecteur sur la place de Dieu, en articulant le mystère du salut Divin et les causes profondes qui animent la psychologie humaine (culpabilité, désir). D'une certaine façon, on peut dire que LEE examine la présence invisible de Dieu dans le monde moderne.